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De la peste
Retour des ombres, ces féroces serpents
Vêtus de leurs mensonges
Ils saisissent les peuples
Séduisent en nous de sombres puissances
Infusant leur fiel dans l’air vicié
D’orgueil ils enivrent les foules
La vieille avidité, pulsions qui tuent
Glorifiant la Nation mais c’est le sang
Qu’ils veulent : adorer des idoles
Écraser l’innocent, célébrer le sol
Oui, vive la Mort !
Anus mundi, Auschwitz, toujours là
Dénoyautant l’humain, le meurtre de la langue
Qu’a vécu Victor Klemperer et que Celan
A ranimée dans son Poème :
Depuis sont devenus autres les hymnes !
Aujourd’hui tout demeure et l’âme, un souffle
Scrute l’horizon qui vacille
Car roulent les relents…
L’esprit blessé, le Geist
Jaillit encore
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